Publié dans l'est éclair le vendredi 31 août 2012 à 10H19 -
Son grand gabarit et son aisance naturelle sont des atouts,
Le jeune golfeur de la Forêt d'Orient (pas encore 17 ans) vient d'enregistrer la meilleure progression française, passant en moins d'un an de l'index 54 à 8.8
Les vacances scolaires se terminent, et pour Anthony Malterre, l'entrée en Terminale S au lycée Saint-François va supposer quelques efforts de réadaptation. Tout l'été, le jeune homme a consacré
son temps au golf. « J'étais sur le terrain sept jours sur sept », dit-il. La seule période où il n'a pas arpenté les dix-huit trous du parcours de la Forêt d'Orient, il l'a passée à travailler comme
manœuvre sur les chantiers des établissements Roussey « pour me payer une nouvelle série de clubs ».
Pris d'une passion aussi subite que dévorante pour le golf, le joueur achève la saison au pas de charge, confirmant son statut honorifique de « meilleure progression française ». « On m'a dit ça… Je
ne me rends pas compte. Tout ce que je sais, c'est que je ne me lasse pas de jouer. » Et d'améliorer sans cesse son index. En l'espace de quelques mois (sa
première compétition remonte aux vacances de Pâques) le grand gaillard d'1,85 m est ainsi passé de 54 à 8.8.
Au départ, un simple jeu d'enfant
Les progrès ont été rapides, et le niveau de jeu s'est encore affirmé en juillet et en août, au bénéfice des nombreuses compétitions organisées par son club. Mercredi dernier, il a rendu sa meilleure
carte (77, c'est-à-dire six au-dessus du par) puis confirmé au cours du week-end (80). « Je me fixe des petits objectifs et je parviens généralement à les atteindre », souffle-t-il. Pas de fausse
modestie chez lui, juste une aisance naturelle à maîtriser les gestes et la technique. « C'est assez fabuleux », témoigne son président Pascal Girardel. Son habileté innée, Anthony la cultive : « Je
n'ai pas de secret, je travaille beaucoup… »
Cette addiction au golf n'a pas d'explication familiale mais une origine un peu plus inattendue. « On m'avait offert il y a quelques années un jeu de golf en plastique pour enfants, avec des balles
en mousse. Je pense que c'est ça qui m'a donné envie de passer aux choses plus sérieuses. »
Il a choisi la Forêt d'Orient, à quinze minutes de chez lui et, rapidement, son apprentissage a porté ses fruits. Avec Stéphane Albeau, puis grâce aux cours de Wilfried Le Biez. « Surtout, il passe
tout son temps libre à s'entraîner, seul ou avec ses copains, et il participe à de nombreuses compétitions », poursuit Pascal Girardel.
Futur professionnel ?
Fils de Franck Malterre, l'ancien joueur de handball de Sainte-Maure, Anthony n'a pas encore converti son père, même si « il en parle… » En revanche, son grand-père Bernard Aimé a accroché tout de
suite. « Il m'accompagnait tout le temps à mes entraînements, on lui a proposé d'essayer et depuis, il est devenu aussi passionné que moi », se réjouit le jeune homme.
Après s'être essayé sans suite à de nombreux sports, Anthony Malterre a peut-être trouvé sa voie. « Je ne sais pas jusqu'où ça va me mener, mais je prends beaucoup de plaisir. Pourquoi pas enseigner
le golf un jour, ou devenir joueur professionnel ? Il me reste tellement de progrès à réaliser… » D'ici à la fin de la saison, il espère accrocher l'index 8.4 « pour pouvoir accéder aux Grands Prix
». Une étape de plus dans son extraordinaire parcours.